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Ella G'HalBalon
Ella G'HalBalon
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30 juillet 2010

Connaissances...

Connaissance


" Le pire, dans la vie, c'est sa brièveté. Nous n'avons pas le temps d'apprendre quoi que ce soit qu'il faut déjà nous préparer à la mort. Plus je vieillis et plus je comprends clairement qu'avoir créé le cerveau humain est presque un effort vain, dans la mesure où la durée de la vie ne permet pas de le développer. Plus l'homme apprend, plus il se rend compte que ce qu'il a appris n'est qu'une goutte d'au dans la mer de ce qu'il pourrait apprendre s'il vivait... Disons mille ans."


Napoléon Bonaparte, dit "Bony", Un Vent du Diable, Arthur Upfield

A travers les romans d'Arthur Upfield, je découvre ces jours-ci la sauvagerie du bush australien et son emprise sur l'homme qui le défie. Dans un univers où les enquêtes de Napoléon Bonaparte, le héros métis, ne sont finalement qu'un prétexte pour raconter la vie dans une Australie peu civilisée, je me délecte de l'écriture de cet auteur, un peu désuète, mais capable  de créer une atmosphère très réaliste, et d'installer le lecteur dans un tempo très particulier. C'est en effet en observant le temps qui passe, et en prenant le temps de la réflexion, que le héros réussit à comprendre les meurtriers qu'il poursuit.

Cette philosophie du calme, de la prise de conscience de ce qui nous entoure, est apaisante à une époque où tout va si vite. Ces romans sont une parfaite lecture d'été, pour apprécier le temps des vacances.

Mais ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est cette réflexion sur le savoir, particulièrement pertinente. C'est en effet une idée qui me poursuit toujours, que l'on ne pourra jamais tout savoir, tout lire, tout voir. Je vis dans une certaine curiosité de ce qui m'entoure et cela m'attriste profondément lorsque je me rends compte d'à quel point je ne sais rien encore. J'essaye de m'intéresser à tout, mais sans avoir le temps de rien approfondir. C'est extrêmement frustrant.

J'aurais aimé vivre dans des temps plus reculés, dans lesquels le savoir avait des limites, qu'elles soient technologiques, scientifiques, physiques, et dans lesquels, par conséquent, des philosophes, des sages, des maîtres, pouvaient atteindre un point de connaissance tel qu'il ne leur restait rien à découvrir.

Même s'il serait bien triste de n'avoir plus rien à découvrir...

Je me demande souvent si ce n'est pas, au fond, ce qui attire les êtres humains dans le mythe du vampire. Celui-ci, qui dispose de la vie éternelle ou presque, possède bien souvent, dans la mythologie, l'amour du savoir. Et même dans mythes modernes comme dans Twilight, la sagesse et le connaissance entourent les plus vieux vampires : quelles que soient leurs aptitudes, ils ont eu tout le temps de les approfondir : la musique, la médecine, le combat...

Je suis toujours impressionnée par les "machines à savoir", ces personnes que rien n'étonne, qui sont blasées car elles pensent tout savoir. La recherche de nouveauté me paraît bien plus constructive. Rien ne me plaît plus que d'apprendre.

Dans cette optique, j'ai bien l'intention, à travers ce blog, de partager mes découvertes. Mais j'espère aussi, au fil des commentaires, découvrir les vôtres.

N'hésitez pas à me raconter ce que vous inspirent mes articles ! J'adore ça...

-E-

Photo : Intérieur Mosquée de Tlemcen, Algérie, Avril 2010

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Commentaires
L
Ton article me donne envie d'être curieuse... Je l'étais, avant, mais j'ai tellement été dégoutée par la fac que je suis devenue une blasée de la vie, et je déteste ça. En septembre, je change de vie, et j'espère bien retrouver le goût d'apprendre et de découvrir :)<br /> En tout cas, tu me donnes encore plus envie d'être ouverte au monde !
Ella G'HalBalon
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