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Ella G'HalBalon

Ella G'HalBalon
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18 février 2011

Un monde de douceur...

Monchatdansmonplaidcuddly


Mon chat emmitouflé dans mon plaid de noël, mon "cuddly",
le soir de la Saint Valentin.
Parfois, j'aimerais être mon chat. Il a une super vie.

-E-

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10 janvier 2011

Algérie, Avril 2010

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Barrage militaire sur l'autoroute oranaise, Avril 2010.

Aujourd'hui, l'Algérie s'embrase à nouveau. Les émeutes d'un peuple qui n'en peut plus d'avoir tout subi, au fil des années. Plusieurs souvenirs marquants me reviennent. Les barrages militaires qui vous arrêtent pour un rien, pour de l'argent, pour un faux contrôle. Les hommes, toute la journée, tout le temps, assis ou debout dans la rue, inactifs, sans espoir d'emploi. Les femmes, absentes à l'extérieur, omniprésentes à l'intérieur, accueillantes. La saleté, partout, les sacs poubelles entassés aux coins des rues, éventrés dans les cul-de-sacs, et les routes, tellement défoncées que le sens de circulation n'est plus respecté. La magnificence d'autrefois de monuments, de rues, de bâtiments, à présent laissés à l'abandon, par manque de moyen, ou d'intérêt ? La tristesse, enfin, régnant partout. Et la méfiance à l'égard des étrangers que nous étions, là-bas. Mais aussi une immense gentillesse, au hasard des rues. Un pays surprenant, magnifique nature sauvage contre villes-poubelles.

Et ce tombeau, ouvert, d'une partie de mes ancêtres, que l'on a déplacé dans des fosses communes sans nous en aviser.
Un pays dont nous aurions pu dire, en le quittant en avril, qu'il était déjà prêt à éclater.

-E-

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Un employé du cimetière français nous montre les tombes éventrées de notre famille, Oran, Avril 2010.

29 décembre 2010

Le plus beau conte de Noël...

Ou les affres de la timidité endurées par deux acteurs au talent magique...

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"Pourvu qu'il ne nous arrive rien."
"Je n'ai pas de problème avec les femmes, elles me terrorisent, c'est tout."
"L'amertume. C'est l'amertume, qui différencie le chocolat des autres sucreries."
"Et voilà, l'angoisse l'emporte."
"Vous aimez la ligue des Champions ?
-Des champions de quoi ?
-De rien."


J'ai vu, ce soir, un film magique. Un film de poésie pure, porté par les performances de deux acteurs simplement exceptionnels. Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré font théâtre d'une chocolaterie pour nous effeuiller une romance peu ordinaire : si deux timides maladifs se rencontrent, réussiront-ils à s'aimer, et surtout, à se le dire ?

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L'équipe malicieuse et complice de la chocolaterie


J'ai regardé la bande annonce des Émotifs Anonymes il y a quelques mois, en surfant sur Allociné comme cela m'arrive de temps en temps. A peine visionnée, j'ai su qu'un grand film sortirait à Noël, et qu'il ne faudrait absolument pas le rater. Et c'est pourtant presque par hasard que je suis allée le voir ce soir.

Mais alors, quel heureux hasard... Je n'ai pas été surprise par Isabelle Carré, que j'adore, que je respecte comme l'une des meilleures actrices françaises de sa génération, voire de notre époque, et de loin. Par contre, j'ai découvert un Benoît Poelvoorde à l'opposé de son personnage-type, dans lequel il m'agace profondément. En temps normal, Benoît Poelvoorde, c'est un peu le type qui m'empêche d'aller voir un film, s'il est à l'affiche. Son humour m'exaspère, son visage me déplaît, son style me débecte.


Là, tout de suite maintenant, j'en serais presque amoureuse. Sublimé par la caméra de Jean-Pierre Améris dans des moments de doute touchants, ou lors de ses longues fuites de la réalité, au sens propre comme au figuré - Il s'enfuit quand même en courant à deux moments-clefs de sa relation avec Angélique - Jean-René, son personnage, est beau, drôle, émouvant à en pleurer, dans sa fragilité dénudée, ouverte, dans son combat terrible contre la peur de tout. La photographie le sublime bien plus qu'Isabelle Carré, que la caméra nous offre en toute simplicité, tant sa beauté, sa grâce, n'ont pas besoin d'être travaillées. Jean-René, assis à un bar, dans l'encadrure d'une porte, hésite, entre ombre et lumière, et cette hésitation nous fait rêver, nous, les éternelles romantiques.

Jean-René, lorsqu'il vient faire sa déclaration au coeur du groupe des Émotifs Anonymes, c'est un peu le Mr Darcy des temps modernes, et pour ça, Benoît, bravo.

Et quand Angélique lui répond, on est tellement étonnés, qu'on en aime que plus cette grand actrice qu'est Isabelle Carré, avec son visage si troublé, si perdu, mais si espiègle en même temps, toujours... La vie qu'elle insuffle à son personnage, coincée dans sa passion par sa timidité, obligée de se cacher pour créer, et heureuse dans l'anonymat, malgré son talent, est tout simplement juste et brillante. Elle brille, elle éclabousse le monde de Jean-René. Elle lui ouvre un champ de possibles qu'il n'avait jamais osé imaginer. Pour elle, il chante, il s'ouvre, il s'efforce de tout. Elle est la magie qu'il manquait à sa vie, et on vit cette immense découverte avec lui, pas à pas. Ou plutôt, à reculons, car lorsqu'on est timide, on valse, un pas en avant, deux pas (ou plus) en arrière.


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Un humour qui fait mouche, des situations et surtout des silences admirablement bien installés, le film possède un rythme propre, entre rire et larmes, entre inventivité et scènes d'amour cocasses mais touchantes, que l'on jalouserait presque. Rien ne sonne faux. Tout est fin, bien trouvé, et arrive à point nommé. Même l'ambiance, délicieusement rétro, correspond parfaitement à l'histoire de cette valse amoureuse à l'ancienne, loin des textos et des réseaux sociaux de rencontres. Seule la scène de fin, peut-être, qui commence pourtant vraiment très bien, aurait mérité d'être un peu plus travaillée. Elle est un peu facile, après un film dans lequel chaque scène est si intense et bien ficelée.


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Un grand film, pour cette fin d'année 2010, qui fut pour le moins inégale. Un grand film, que vous DEVEZ aller voir. Parce que c'est un moment de vrai bonheur de cinéma, de vrai voyage, au cœur de l'amour timide, courtois, maladroit, mais aussi d'une époque, et surtout des vitrines de chocolateries à l'ancienne, qui feront rêver tous les gourmands.


-E-


PS : En tout cas, ce film était bien meilleur que De vrais mensonges, avec Audrey Tautou et Nathalie Baye, un film vraiment pas terrible, malgré une Nathalie Baye lumineuse et juste. Malheureusement, Audrey Tautou semble avoir perdu une partie de son talent avec ses kilos. Je ne ferai pas d'article pour ce film, une vraie déception.

23 décembre 2010

Raiponce m'a rendu une partie de mon enfance...

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Nous avons été voir dimanche le dernier joyau créé par Disney. Nous étions presque les seuls adultes de la salle. Bien que les enfants aient été très bruyants pendant les bandes annonces, il régnait tout au long du film un silence presque religieux, à peine perturbé par les rires, provoqués par un scénario d'une finesse qui semblait perdue depuis longtemps pour les créateurs de Disney. Une nouvelle princesse est née, un mélange de modernité et de ce charme un peu suranné qui rendait les princesses de mon enfance si charmantes. Raiponce sait se battre, mais elle sait aussi guérir les blessures, enchanter une troupe de brigands mal-aimés, charmer un cheval fou et chanter d'une voix cristalline. Et, bien sûr, transformer un mignon voleur en parfait prince charmant...

19533395Tous les ingrédients sont réunis : une vilaine marâtre, des compagnons du monde animal drôles et doués, une histoire poétique. Les Studios Disney ont révisé leurs classiques, ressorti ce qui avait toujours été magique, en modernisant un peu le tout. Raiponce a tout d'une Cendrillon, elle qui chante dans sa tour, mais elle n'a pas un auditoire de souris, juste un petit caméléon très malin. Comme la Belle au Bois Dormant, elle a été emprisonnée pour ne pas accéder à la royauté, et pour qu'une vilaine sorcière puisse garder un œil sur elle. Elle ne dort pas d'un profond sommeil, mais elle n'a jamais connu que les quatre murs de sa Tour. Difficile de ne pas y voir un clin d'œil. Comme Blanche-Neige, elle charme les animaux de sa voix. En l'occurrence, un cheval déchaîné, patriote, dont le but ultime est d'attraper les voleurs du Royaume... A moins qu'il ne préfère les pommes. Là, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec un petit cheval qui, lorsqu'il s'enfuit, viens toujours me voir, au cas où je n'aurai pas une pomme sur moi. Mais bon, la ressemblance s'arrête là, car Maximus, le cheval de Raiponce, sait aussi galoper et sauter de toit en toit, se battre à l'épée (ou au sabot) et suivre une piste avec ses naseaux collés au sol. Toutes choses que Ramsès (j'ai essayé, sauf pour les toits) n'est pas encore apte à faire.

Du rire, de la tendresse, un amour chevaleresque à la manière des romans du Moyen-Age, autant d'ingrédients qui manquaient un peu aux derniers Disney. Ayant grandi avec les premiers, je déplorais depuis longtemps de ne pas retrouver dans les dessins animés modernes un peu de douceur, mais aussi une certaine grâce, qui me semblait perdue. Et récemment, il me semble que les films animés retrouvent un peu de cette magie simple, mais précise, qui m'a façonnée. Là-Haut, La Princesse et la Grenouille, ces films renouaient avec un regard sur le monde à la fois mélancolique et amoureux. Raiponce_Affiche_France_Teaser

Un seul regret, pourtant. Ils avaient renoué avec un dessin "old school" pour La Princesse et la grenouille, que j'ai beaucoup aimé lors de sa sortie. Ils ont joué la carte du 3D avec Raiponce, et donc, d'un dessin "informatisé". Mes connaissances dans le domaine frôlent le zéro, mais je pense que vous comprendrez à quoi je fais référence.Je ne suis pas du tout une fan de la 3D, ce serait même plutôt l'inverse, et j'ai d'ailleurs vu le film en 2D. Mais je trouve qu'il aurait été parfait avec un dessin à l'ancienne.

Il n'en reste pas moins un très bon film, que je recommande à tous, en cette période de Noël !

Joyeuses fêtes à tous.

-E-

14 décembre 2010

Confiance et Rédemption

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La route fut longue. Des jours et des jours à prendre soin de toi, à surveiller une guérison en dents de scie, à te regarder évoluer sans jamais trouver la rectitude tant espérée...

La route fut longue. Pas franchement le cheval de rêve, celui qui reste au box ou au paddock pendant plus d'un an, à peine devenu mien. Le cheval qui parfois souffre tellement qu'il refuse de se lever. Pas vraiment l'histoire que l'on rêve lorsque l'on s'imagine propriétaire.

Et pourtant. Pourtant il y a ta petite tête à l'entrée de l'écurie, qui ne me quitte pas des yeux, à peine entendu le moteur de ma voiture sur la route avant d'arriver, jusqu'au moment où je me décide enfin à venir te caresser, jamais assez tôt à ton goût. Tu hennis, tu m'appelles, tu me parles. Tu poses ta tête au creux de mes bras lorsque tu es fatigué et que tu as besoin de réconfort.

La route fut longue. 5 vétérinaires, 3 ostéopathes, 1 nutritionniste, 1 maréchale merveilleuse puis 1 pareur aux doigts d'or, toute une équipe a gravité autour de toi pendant ces longs mois d'attente, de travail au sol, de balades en main... Ces longs mois sans te monter, à te regarder boiter, puis retrouver une certaine rectitude, et boiter à nouveau... A t'accompagner, à ton rythme, parfois immensément frustrée de te voir régresser, de voir ta douleur et de ne pas savoir t'aider.

Mais aujourd'hui je suis la seule qui n'ai pas besoin de te courir après des heures pour te rattraper au paddock. Moi, quand je suis là, tu m'attends sagement parce que tu sais que si je rentre dans l'arène, ce n'est pas pour te ramener, mais pour jouer avec toi.

J'ai gagné ta confiance, je le vois dans chacun de tes regards, dans ta façon de te laisser manipuler par tous lorsque je suis là, mais d'être indomptable lorsque je suis retenue ailleurs.

Tu m'as offert des amitiés, des rencontres. A travers toi, j'ai redécouvert un monde que j'avais abandonné, déçue par beaucoup de mauvaises surprises.  J'ai rencontré des amies qui le resteront pour la vie. Des gens qui m'ont apporté beaucoup, sans le savoir vraiment. J'ai aussi découvert la patience, le calme, la maîtrise de soi. On apprend sur le tas quand on doit rassurer sans cesse un "bébé" de plus de 500 kilos... Tant de qualités qui m'aident tous les jours à rester moi-même.

La route fut longue. Nous la reprenons doucement, enfin, après une longue pause qui n'a fait que resserrer nos liens. Nous réapprenons toutes nos bases avant d'avancer ensemble. Les moments de joie sont enfin les plus nombreux.

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J'avais toujours rêvé du cheval parfait, celui dont parlent les livres, qui se lie à jamais à son cavalier ou sa cavalière. Je n'avais pas compris qu'en fait, c'est le cavalier qui est lié à jamais par l'unicité de l'histoire qu'il écrit avec son cheval. Le cheval parfait dont parlent les livres, ce n'était pas toi.

Et pourtant, c'est toi.

Merci, que la vie fasse que je vive encore de nombreuses aventures avec toi...

-E-

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PS : Mon cheval a souffert, pendant un an, d'une fourbure d'abord aiguë, puis chronique. Si un cavalier passe par là, est dans mon cas, et voudrait des conseils pour aider son compagnon vers la voie de la guérison, qu'il n'hésite pas à me contacter par mail. Si avoir un cheval n'avait du m'apprendre qu'une chose, c'est bien qu'il faut partager ces connaissances pour faire progresser les choses, quelles qu'elles soient.

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3 novembre 2010

Navets en série...

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Une image Flickr par s.rapn


Il faut croire que, dans le vie, tout marche par série... Série de réussites, d'échecs, de bonheurs, de malheurs... N'avez-vous jamais remarqué à quel point les séries nous poursuivent ?

En ce moment, moi, ce sont les navets qui me poursuivent. Vous savez, les navets, ces mauvais films que vous allez voir sans trop savoir pourquoi ni comment, et dont vous ressortez en vous demandant pourquoi vous ne vous êtes pas levés avant la fin ? Seriez-vous, comme moi, de ces éternels optimistes qui espèrent toujours que le film va démarrer, va commencer à se révéler, avant la fin ?

Pour tous ceux qui veulent aller voir les films The American et Very Bad cops, ne lisez pas la suite, car je raconte une partie de l'histoire...

Quand on pense au budget d'un film, surtout d'un film américain (les navets dont je vais parler aujourd'hui entrent plus ou moins dans cette catégorie), on est un peu désespéré par le manque incroyable de qualité de beaucoup de films qui réussissent à se monter...

The American, par exemple. Ou l'histoire d'un tueur vieillissant qui sent que la fin est proche et qui cherche perpétuellement qui sera son assassin. Ou comment Georges Clooney (que personnellement, désolée les filles, je ne trouve pas beau et franchement mauvais acteur), passe deux heures à se méfier de tout, pour finalement se faire descendre comme un bleu. Avec en apothéose l'allégorie peut subtile du petit papillon qui s'envole dans le ciel, rappel du tatouage de "Monsieur Farfalla", puisqu'on est en Italie, et dont l'âme s'envole juste après avoir compris que dans la vie, y'a pas que les meurtres, y'a l'amour aussi.

Un film lent, où l'on passe deux heures à espérer le peu d'action que la bande annonce nous laissait entrevoir. Seul point positif, une photographie magnifique. Un travail de lumière, de gris, de jour, de filtres, comme on en voit rarement. Je tire ma révérence à l'équipe technique de ce qui aurait pu être un grand film, à condition d'y mettre un autre acteur principal, un scénario un peu plus actif, et peut-être un peu moins de plans de routes d'Italie vues du ciel. Pour ça, on a Yann-Arthus Bertrand qui fait ça très bien, et lui en plus il nous rajoute le petit commentaire écolo qui va bien, alors franchement, pas beau de copier un maître.

La musique, aussi. Superbe. Mais répétitive. Et puis, surtout, elle nous fait des promesses d'action que l'image ne tient pas. Alors, ok, ça se veut aussi un petit rappel à Sergio Leone, Ennio Moriccone, bref, les américains, quand ils tournent en Italie, il faut toujours qu'ils nous rappellent leur histoire du cinéma... Rappel qu'on n'avait certainement pas besoin de nous enfoncer en nous diffusant des images d'un des films de Sergio Leone dans un bar italien où fait halte Clooney, un soir. Quel manque de subtilité, de manière générale, dans ce scénario !! Et dans cette réalisation !! Anton Corbijn n'a vraiment pas la pâte des maîtres qu'il tente vainement d'imiter ou de saluer !

Violante_bisLa seule qui étonne par son charme un peu cassé, c'est Violante Placido, que je n'avais encore jamais vu dans un film, et qui joue très bien son rôle de fraîche ingénue et pourtant prostituée, ce rôle d'européenne au cœur ouvert et à la liberté de corps et d'esprit déconcertante, cliché qui perdure encore aux Etats-Unis quant aux femmes d'ici... Personnellement, j'ai vécu un an en Italie, j'y retourne régulièrement, ma famille est de là-bas, j'ai visité une bonne partie du pays, et des italiennes gracieuses et délicates, rafraîchissantes, je n'en ai pas connu beaucoup !!

En sortant de la séance, j'ai repensé à cette saison d'Entourage, durant laquelle l'équipe de Vincent Chase tente de vendre son dernier film, Medellin, qui raconte l'histoire de Pablo Escobar, avant que quiconque ne l'ait vu, car ils savent au fond d'eux que le film est raté. Il y a d'ailleurs une scène assez drôle où un monteur est en train de travailler sur la bande annonce, et lorsque E, le meilleur ami de Vinz, qui n'a pas encore vu le film, regarde ces premiers jets de bande annonce, il est emballé. Là, le monteur murmure pour lui-même :"Si seulement le film était aussi bon..."

Je suis persuadée que celui qui a créé la bande annonce de The American pensait la même chose...

Et cela aurait pu être le point final à mon histoire. Mais non, car deux jours plus tard, je me laisse entraîner à aller voir un deuxième très mauvais film, Very Bad Cops. Là, clairement, je pense que ça se passe d'analyse critique, le film est mauvais, pas drôle, vulgaire, bref, rien à voir avec Very Bad Trip, dont j'espérais retrouver quelque chose puisqu'ils avaient copié le titre... Mais non, pas une once d'intelligence, de bons acteurs, e bon scénario, de bonne réalisation. Une bien pâle copie de l'humour potache de Y a-t-il un pilote dans l'avion ? qui fonctionnait plutôt bien. Même regarder Eva Mendes se faire humilier par son looser d'époux ne remonte pas le moral du spectateur...

Ce qui m'inquiète un peu dans tout ça, c'est qu'à présent, j'ai peur d'avoir démarré une série. Et lorsque je regarde le programmation des mes cinés habituels, je ne sais pas quoi aller voir pour briser le sort. Je suis tentée par Elle s'appelait Sarah, ou Les petits mouchoirs, mais si j'étais cruellement déçue ?


-E-



31 octobre 2010

Un triste constat...

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On est le 31 octobre, et c'est la deuxième année consécutive que je ne fête pas Halloween... Halloween, une occasion de se déguiser (j'adore les déguisements), et de faire la fête avec les amis, de culpabiliser le lendemain de s'être goinfrée de bonbons... J'adore Halloween.


Mais non, ce soir, je vais rester au fond de mon lit avec 40 de fièvre, un mal de gorge épouvantable et le "Rocky Horror Picture Show" pour me tenir compagnie. Je n'ai encore jamais vu ce monument du film de série B, diffusé sans interruption depuis sa sortie en 1975 dans les salles de cinéma. Depuis quelques temps, pleins d'indices m'ont poussé à voir ce film, très très culte aux Etats-Unis, où les jeunes se rendent déguisés aux projections et connaissent par cœur les chansons du film. L'un des premiers films de Susan Sarandon, un délire Halloweenesque comme il se doit dont je vous parlerai plus en détails dès que je l'aurai fini.

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En attendant, je vous souhaite un "Happy Halloween" à chantonner comme dans l'introduction de " l'Etrange Noël de Mr Jack"...


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J'espère que vous n'avez pas perdu votre âme d'enfant et que vous êtes sortis déguisés hier soir ou ce soir !!


-E-


PS : Bientôt, je vous parlerai aussi de "The American", ma dernière déception cinématographique...

Citrouille : une image Flickr

25 octobre 2010

Swinging Couples

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Un petit article aujourd'hui, car je n'ai pas le courage de m'étendre sur les raisons pour lesquelles je n'ai pas aimé la série Swingtown. Mon vrai problème, c'est que je ne suis pas vraiment capable d'expliquer, point par point, pourquoi je ne regarderai sûrement pas la saison 2. La preuve, c'est que j'ai regardé la saison 1 en entier, alors que d'habitude, trois épisodes me suffisent pour décider de ne pas aller plus loin.

Pourtant, l'ambiance de la série, l'époque à laquelle elle se réfère, tout cela me séduisait plutôt au départ. Le premier épisode, rondement mené, nous laissait présager un "Wisteria Lane" coquin et effronté... Mais rapidement, on s'ennuie dans les méandres du couple phare, Susan et Bruce Miller, dont les turpitudes amoureuses ne valent pas vraiment la peine d'être observées. Les deux autres couples que l'on suit dans la série, les Decker et les Thompson, sont bien moins creux, et c'est assez logique, puisque la construction de la série veut que ces deux couples soient les extrêmes entre lesquels les Miller balancent. Les Deckers, délurés et "swingers", c'est-à-dire échangistes, les Thompson, image parfaite de crispation et de frustrations de la petite famille américaine de banlieue.

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Mais ce qui ressort finalement de mon visionnage, c'est l'ennui. Des premiers épisodes assez prometteurs mais manquant encore un peu de rythme m'ont donné envie de laisser une chance à cette série, car il n'est pas rare que les bonnes séries soient un peu hésitantes à leurs débuts. Mais la middle-life crisis de Bruce, on s'en contrefiche éperdument, l'amourette entre Susan et Roger Thompson est beaucoup trop gnan-gnan, et seule Janet Thompson et les Deckers vivent des histoires un peu amusantes.

Je ne perdrai plus mon temps avec cette série, je vous conseille de faire de même... Dommage, le casting me plaisait bien !

-E-

En savoir plus...

23 octobre 2010

Un "rendez-vous" avec Kad Merad

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Bien mauvaise que je suis, j'ai été tellement occupée ces derniers temps que j'en ai un peu négligé mon blog !! Mais je me rattrape aujourd'hui avec ces quelques lignes sur "Rendez-vous", une comédie musicale se jouant actuellement au théâtre de Paris. Adaptée de la pièce "La petite boutique au coin de la rue", que j'avais vue il y a quelques années à Marseille et que j'avais littéralement adorée, cette comédie musicale met en scène Kad Merad dans un rôle de chanteur-amoureux transi-parfumeur dans lequel il étonne. Vous avez d'ailleurs peut-être eu l'occasion de voir un extrait de la pièce si vous êtes allés au cinéma récemment : c'est l'une des pub jouées dans les UGC avant les films !

Magali_Bonfils_et_Kad_Merad_diaporama"La petite boutique au coin de la rue" est une pièce de vaudeville racontant les méandres de relations amoureuses au sein d'une parfumerie, en Hongrie, un peu avant la Seconde Guerre Mondiale. Le bras droit du propriétaire de la boutique, Georg Nowack, est amoureux d'une belle inconnue avec qui il correspond par lettres. Le propriétaire, lui, a des doutes quant à la fidélité de sa femme. Les employés fricotent, et Amalia Balash, la dernière arrivée, est quant à elle follement amoureuse... d'un bel inconnu avec lequel elle correspond par lettres.

Et, bien évidemment, Georg ne peut pas supporter Amalia...

Un enchaînement de quiproquo et de situations vraiment comiques composaient la pièce originale, d'autant que je me souvienne. J'avais alors passé une excellente soirée et je suis allée voir "Rendez-vous" avec un peu d'appréhension, car je craignais l'adaptation médiocre (en musique en plus !).

Et je n'ai pas été déçue. "Rendez-vous" est une adaptation plus qu'honorable, qui met les petits plats dans les grands, et qui honore plutôt bien le souvenir que j'avais de la pièce originale. C'est une grosse production, avec un décor tournant de taille considérable, très bien exploité pour mettre en place les petits décors des scènes ne se jouant pas dans la boutique (qui demeure le lieu-clef de la pièce). Quelques tables, et le décor devient restaurant. Un lit, une chaise, et c'est un appartement. Quelques caisses, et l'on se trouve dans la réserve, le lieu propice à toutes les confidences amoureuses. La scénographie est donc à la fois simple et belle, et vivante, ce qui donne un très bon rythme à la comédie musicale. Kad_Merad_et_Andy_Cocq_diaporama

Chapeau aussi à la mise en scène, théâtrale et chorégraphique. Quelle vie, quelle énergie, sur scène et dans l'orchestre ! Ça chante, ça danse, et la musique, en live, est un vrai plus, car elle est vraiment très belle et entraînante ! De très beaux passages dansés, de belles chansons bien interprétées, que demander de mieux d'une comédie musicale ? On passe un moment peu ordinaire, vraiment enchanteur, et si l'on est un peu pris au dépourvu au début par l'aspect musical, qui est toujours un peu irréel, on se prend très vite au jeu. J'ai beaucoup aimé, en particulier, la chanson dans laquelle Andy Cocq, qui interprète l'un des employés fait l'apologie de la lâcheté. Andy Cocq est particulièrement brillant dans cette partie de la pièce, d'ailleurs.

Les acteurs sont tous vraiment bons, chacun dans leur rôle. Un petit bémol peut-être pour Amalia, jouée par Magali Bonfils, qui a une voix perçante à laquelle il faut s'habituer, mais c'est là plus une question de goût personnel. Elle interprète une Amalia charmante, mais un peu agaçante, bref, tout ce que l'on demande à son personnage !! Laurent Lafitte et Alyssa Landry, qui interprètent le couple toujours en bisbille de la boutique sont deux pendants bien amusants au couple plus romantique et sérieux de Georg et Amalia. Pierre Santini, le patron de la boutique, joue admirablement bien les bougons suicidaires, et Paolo Domingo, le livreur, est une bouffée d'énergie et de jeunesse !! Les rôles moins importants sont interprétés avec brio, et personne ne dépare dans ce casting plutôt important, puisqu'il est des tableaux avec plus d'une dizaine de personnes sur scène, dansant et chantant dans tous les sens.

Kad_Merad_dans_Rendez_vous_diaporamaEt la vraie surprise, c'est Kad Merad. Avec son air de gentil clown que l'on aime tant, il a une voix plutôt agréable et la classe d'un gentleman londonien ; Il a cette grâce et cette classe des hommes d'antan, cette façon d'évoluer indéfinissable, toute en retenue... J'ai adoré. Il dépose un sourire sur les lèvres de tous les spectateurs à chaque fois qu'il ouvre la bouche, c'est assez génial comme phénomène ! Et si l'on est un peu honnête, il faut reconnaître que la principale raison pour laquelle on va voir la pièce, c'est parce que Kad Merad chantant et dansant, ça intrigue ! Sans lui, il est vrai que je n'aurai peut-être pas été interpellée, et j'aurai probablement choisi d'aller voir autre chose.

"Rendez-vous" est une mignonne petite comédie musicale, qui nous emmène dans un univers un peu fleur bleue et nous fait oublier nos petits tracas quotidiens. Un joli moment, que je recommande à tous ceux qui souffrent, comme moi, du blues de l'hiver.


-E-

"Rendez-vous", au théâtre de Paris jusqu'au 1er janvier 2011.
Représentations du Mardi au Vendredi à 20h30, le Samedi à 16h et 20h30
Tarifs de 20 à 65€, Places à 10€ pour les -26 ans en semaine, venir une heure avant la représentation.

Photos du site Première

11 octobre 2010

JJ Abrams went too far...

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Lorsque je souhaite écrire la critique d'une nouvelle série, je prends toujours le temps de regarder au moins les 3 premiers épisodes de celle-ci. Jusqu'à présent, cela n'avait jamais été une astreinte particulièrement difficile à respecter pour moi. Undercovers a été l'exception à la règle. Je me suis endormie devant chaque épisode, et deux fois au cours du deuxième !

undercovers_saison_1_serie_creee_par_j_j_abrams_josh_reims_en_2009_7241413sbascPourtant, la série a été créée par JJ Abrams, l'homme qui se trouve derrière bien des séries que j'aime, comme Fringe, The Office, et surtout Alias, que j'ai adorée du début à la fin ! Cet homme excelle dans les séries d'espionnage et de suspense, et j'attendais beaucoup d'Undercovers, surtout parce que je trouvais le concept de la série original et propice à l'humour : un couple d'espions, mariés et dormants, qui reprennent du service et doivent apprendre à travailler ensemble, cela avait tout pour me séduire !

Mais là s'arrête l'intérêt de la série : à son concept. Malheureusement, Undercovers ne tient pas la route, et les américains ne s'y sont pas trompés : la série perd un million de téléspectateurs chaque semaine.

A quoi cela tient-il ? A peu de choses en vérité... A commencer par l'absence totale d'alchimie au sein du couple principal. La preuve par trois qu'il ne suffit pas de mettre deux BG ensemble pour créer un couple qui marche. Et placer plusieurs scènes de sexe soi-disant chaudes ne fonctionne pas non plus. Boris Kodjoe, tellement parfait qu'on se demande parfois s'il est réel, et Gugu Mbatha-Raw, absolument sublime, forment le couple le moins crédible et le moins sexy jamais vu à la télévision. Il n'y a tout simplement aucune scène crédible dans ces trois premiers épisodes entre ces deux personnages. Et le reste du temps, je n'ai vraiment pas été convaincue par leurs performances.

Undercovers_la_nouvelle_serie_de_J

On aurait pu se frotter les mains à l'introduction de Carter MacIntyre, dans le rôle de l'ex de Samantha Bloom, ex-partenaire et ex-amant, supposé rendre Steve Bloom jaloux, grâce à ses grandes capacités "d'agent-secret-qui-n'a-jamais-quitté-ses-fonctions, lui", mais aussi son flirt incessant avec la femme de l'ex-meilleur agent de la CIA. Mais on ne croit pas une seule seconde à sa soi-disant relation de huit mois avec Sam Bloom, et ses répliques sont lourdes et à coté de la plaque. Dommage, il a un beau sourire.


Ce sont finalement les seconds rôles qui tirent un peu leur épingle du jeu. Gérald McRaney, dans le rôle du big boss envoyé par la CIA pour recruter les Bloom, a un rôle plutôt sympathique de patron écœuré par la nouvelle vie de traiteurs que mène les Bloom. La sœur de Samantha, jouée par Mekia Cox, est rafraîchissante et apporte une touche de maladresse bienvenue dans un univers trop beau, trop policé.

Car au-delà d'un casting bien mal assemblé, la série joue encore de malchance en ce qui concerne l'atmosphère générale et les scénarios de chaque épisode. La vie parfaite des Bloom manque complètement de crédibilité : leur maison ressemble à la page 14 de Marie-Claire Maison, et même si j'aime beaucoup leurs rideaux et leurs draps (dont ils vantent d'ailleurs les mérites), je ne suis pas là pour acheter. Quant à la cuisine de leur affaire, elle est tellement propre que l'on pourrait dormir sur le sol. Tous les détails sont trop soignés pour être réalistes.

Les scénarios des trois épisodes reprennent quant à eux le concept "inflitration-voyage" d'Alias, que j'adorais, moins le talent de Jennifer Garner et sa capacité à jouer plusieurs rôles dans un même épisode. Les quelques scènes de "sexpionnage" de Samantha Bloom sont nullissimes, on ne peut tout simplement pas y croire, tant elle est froide et sur-joue le coté j"olie poupée un peu naïve". Les Bloom vont de pays en pays à la recherche de leur cible, une personne qu'ils doivent trouver ou secourir, voire empêcher d'agir au service du mal... Mais tout s'enchaîne trop vite, et on ne comprend pas vraiment pourquoi il est nécessaire qu'ils voyagent de pays en pays. Le spectateur est un peu désorienté, et comprend rarement le fond de l'histoire : les motivations des méchants sont rarement compréhensibles.

Par contre, et c'est le seul point positif que je trouve à cette série, les scènes d'actions sont remarquables, et en particulier la scène d'ouverture du pilote, dans laquelle Leo Nash est poursuivi par des mafieux. Malheureusement, l'action ne fait pas tout dans une série, car contrairement aux films, dans lesquels l'action peut suffire à créer un bon film de divertissement, dans une série, on essaye de tenir en longueur, et Undercovers n'a pas ce qu'il faut pour ça.

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J'ai donc été extrêmement déçue par les trois premiers épisodes d'Undercovers, que j'attendais pourtant avec joie, sachant que JJ Abrams en était le créateur. Mais en conclusion, je pense que l'homme a voulu aller trop loin dans le perfectionnement de ce qu'il sait si bien faire, et malgré son talent indéniable, il a été piégé par la maxime irréfutable qui énonce que "le mieux est l'ennemi du bien".

-E-

Pour en savoir plus, regardez donc la bande annonce !

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Ella G'HalBalon
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