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Ella G'HalBalon
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3 novembre 2010

Navets en série...

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Une image Flickr par s.rapn


Il faut croire que, dans le vie, tout marche par série... Série de réussites, d'échecs, de bonheurs, de malheurs... N'avez-vous jamais remarqué à quel point les séries nous poursuivent ?

En ce moment, moi, ce sont les navets qui me poursuivent. Vous savez, les navets, ces mauvais films que vous allez voir sans trop savoir pourquoi ni comment, et dont vous ressortez en vous demandant pourquoi vous ne vous êtes pas levés avant la fin ? Seriez-vous, comme moi, de ces éternels optimistes qui espèrent toujours que le film va démarrer, va commencer à se révéler, avant la fin ?

Pour tous ceux qui veulent aller voir les films The American et Very Bad cops, ne lisez pas la suite, car je raconte une partie de l'histoire...

Quand on pense au budget d'un film, surtout d'un film américain (les navets dont je vais parler aujourd'hui entrent plus ou moins dans cette catégorie), on est un peu désespéré par le manque incroyable de qualité de beaucoup de films qui réussissent à se monter...

The American, par exemple. Ou l'histoire d'un tueur vieillissant qui sent que la fin est proche et qui cherche perpétuellement qui sera son assassin. Ou comment Georges Clooney (que personnellement, désolée les filles, je ne trouve pas beau et franchement mauvais acteur), passe deux heures à se méfier de tout, pour finalement se faire descendre comme un bleu. Avec en apothéose l'allégorie peut subtile du petit papillon qui s'envole dans le ciel, rappel du tatouage de "Monsieur Farfalla", puisqu'on est en Italie, et dont l'âme s'envole juste après avoir compris que dans la vie, y'a pas que les meurtres, y'a l'amour aussi.

Un film lent, où l'on passe deux heures à espérer le peu d'action que la bande annonce nous laissait entrevoir. Seul point positif, une photographie magnifique. Un travail de lumière, de gris, de jour, de filtres, comme on en voit rarement. Je tire ma révérence à l'équipe technique de ce qui aurait pu être un grand film, à condition d'y mettre un autre acteur principal, un scénario un peu plus actif, et peut-être un peu moins de plans de routes d'Italie vues du ciel. Pour ça, on a Yann-Arthus Bertrand qui fait ça très bien, et lui en plus il nous rajoute le petit commentaire écolo qui va bien, alors franchement, pas beau de copier un maître.

La musique, aussi. Superbe. Mais répétitive. Et puis, surtout, elle nous fait des promesses d'action que l'image ne tient pas. Alors, ok, ça se veut aussi un petit rappel à Sergio Leone, Ennio Moriccone, bref, les américains, quand ils tournent en Italie, il faut toujours qu'ils nous rappellent leur histoire du cinéma... Rappel qu'on n'avait certainement pas besoin de nous enfoncer en nous diffusant des images d'un des films de Sergio Leone dans un bar italien où fait halte Clooney, un soir. Quel manque de subtilité, de manière générale, dans ce scénario !! Et dans cette réalisation !! Anton Corbijn n'a vraiment pas la pâte des maîtres qu'il tente vainement d'imiter ou de saluer !

Violante_bisLa seule qui étonne par son charme un peu cassé, c'est Violante Placido, que je n'avais encore jamais vu dans un film, et qui joue très bien son rôle de fraîche ingénue et pourtant prostituée, ce rôle d'européenne au cœur ouvert et à la liberté de corps et d'esprit déconcertante, cliché qui perdure encore aux Etats-Unis quant aux femmes d'ici... Personnellement, j'ai vécu un an en Italie, j'y retourne régulièrement, ma famille est de là-bas, j'ai visité une bonne partie du pays, et des italiennes gracieuses et délicates, rafraîchissantes, je n'en ai pas connu beaucoup !!

En sortant de la séance, j'ai repensé à cette saison d'Entourage, durant laquelle l'équipe de Vincent Chase tente de vendre son dernier film, Medellin, qui raconte l'histoire de Pablo Escobar, avant que quiconque ne l'ait vu, car ils savent au fond d'eux que le film est raté. Il y a d'ailleurs une scène assez drôle où un monteur est en train de travailler sur la bande annonce, et lorsque E, le meilleur ami de Vinz, qui n'a pas encore vu le film, regarde ces premiers jets de bande annonce, il est emballé. Là, le monteur murmure pour lui-même :"Si seulement le film était aussi bon..."

Je suis persuadée que celui qui a créé la bande annonce de The American pensait la même chose...

Et cela aurait pu être le point final à mon histoire. Mais non, car deux jours plus tard, je me laisse entraîner à aller voir un deuxième très mauvais film, Very Bad Cops. Là, clairement, je pense que ça se passe d'analyse critique, le film est mauvais, pas drôle, vulgaire, bref, rien à voir avec Very Bad Trip, dont j'espérais retrouver quelque chose puisqu'ils avaient copié le titre... Mais non, pas une once d'intelligence, de bons acteurs, e bon scénario, de bonne réalisation. Une bien pâle copie de l'humour potache de Y a-t-il un pilote dans l'avion ? qui fonctionnait plutôt bien. Même regarder Eva Mendes se faire humilier par son looser d'époux ne remonte pas le moral du spectateur...

Ce qui m'inquiète un peu dans tout ça, c'est qu'à présent, j'ai peur d'avoir démarré une série. Et lorsque je regarde le programmation des mes cinés habituels, je ne sais pas quoi aller voir pour briser le sort. Je suis tentée par Elle s'appelait Sarah, ou Les petits mouchoirs, mais si j'étais cruellement déçue ?


-E-



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